NETTALI.COM - Le coût de l'électricité sera réduit. C’est ce qu'a annoncé le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Selon Birame Soulèye Diop, grâce au mix énergétique et à la multiplication des centrales solaires, le prix de l'électricité va baisser significativement. Il a également informé que le Sénégal est en train de renégocier les contrats du projet GTA afin d'augmenter sa part.

Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, soutient que le Sénégal projette de baisser le coût de l'électricité grâce à la production de gaz et aux centrales à gaz. C'était au cours de l’émission “En vérité” sur la RTS.

Celui-ci explique que la Société africaine de raffinage (Sar) achète du brut dans le monde entier, qu’elle transporte par bateau et paie parfois des pénalités, ce qui engendre des coûts supplémentaires. Par conséquent, le carburant est vendu à un prix élevé. De même, le coût du fioul acheté par la Senelec auprès de la Sar reste important. “Aujourd'hui, la Sar n’aura plus besoin d'importer du pétrole brut à des milliers de kilomètres. Les intermédiaires sont supprimés. Elle fournira la Senelec à un prix bas”, a-t-il soutenu, parlant du projet GTA.

Birame Soulèye Diop a également annoncé que des centrales qui fonctionnaient initialement au charbon sont en train d'être converties au gaz. C’est le cas de la centrale à charbon de Mboro, d’une capacité de 300 mégawatts. De même, la centrale au gaz du Cap des Biches sera lancée cette année, selon le ministre. “Avec le mix énergétique, la multiplication des centrales solaires et le renforcement du patrimoine de la Senelec, le coût de l'électricité sera fortement réduit”, a-t-il affirmé.

Il a également souligné qu'il existe le projet Yakaar Teranga, qui appartient exclusivement au Sénégal.

Concernant le projet GTA, il a expliqué qu’il a coûté 4 879 milliards en termes d’investissement, ce qui représente presque le budget de l'État du Sénégal entre 2023 et 2025. “Le navire de traitement et de stockage, le navire de liquéfaction et de stockage de gaz naturel (FRNG) ainsi que le terminal portuaire accueillant le FRNG et le quartier appelé ‘le hub’ : ces trois infrastructures sont extrêmement coûteuses”, a-t-il souligné, justifiant ainsi la nécessité d'une collaboration avec des investisseurs étrangers. Il a ajouté que, dans le but de réduire davantage le coût de l’électricité, les contrats sont en train d'être renégociés.

Pour le moment, rien n'a été vendu dans le cadre de ce projet. Mais les négociations auraient pu être plus avantageuses. La première exportation de gaz du projet GTA débutera prochainement. Le Sénégal et la Mauritanie recevront chacun une quantité suffisante pour faire fonctionner une centrale de 250 MW, mais insuffisante pour couvrir des besoins énergétiques majeurs”, a-t-il regretté.

Poursuivant le ministre de déclarer : “Petrosen, BP, l’État du Sénégal et le ministère ont engagé des discussions avec les porteurs de projet pour leur faire savoir que la part du Sénégal est très petite. Notre volonté est d’obtenir beaucoup plus, car nous voulons une diminution du coût de l'électricité au Sénégal. Il faut soulager la population avec cela. Petrosen, BP, l’État du Sénégal et la Mauritanie sont en train de discuter.

En ce qui concerne le projet Sangomar, en 2024, l’État du Sénégal, qui espérait 11 millions de barils, en a obtenu 16 millions. Le ministre explique que 75 % des ventes doivent servir à rembourser la dette d'investissement du projet (Costoil). Il reste donc 25 % qui sont partagés entre Woodside (64,6 %), Petrosen (14,8 %) et l’État du Sénégal (20 %). Sur cette part du Sénégal, 33 % doivent aller dans le fonds de stabilisation, 10 % pour le fonds intergénérationnel et 57 % dans le budget de l’État du Sénégal.

En 2025, ce que nous avons obtenu de la vente en 2024 sera intégré dans le budget de l’État du Sénégal”, a-t- il indiqué.