NETTALI.COM- Renvoyée plusieurs fois, l’affaire du nouveau-né mort le 9 octobre 2021 à la clinique de la Madeleine a été jugée en audience spéciale par le tribunal correctionnel de Dakar ce lundi 14 avril 2025. Le parquet a demandé la relaxe du directeur et a requis 2 ans dont 6 mois fermes et une amende de 300.000 FCfa contre le Pédiatre, Hussein Jubaily, l’aide soignante Adjia Seynabou Diallo et l’infirmière Madeleine Faye.
Poursuivis pour homicide involontaire, le directeur de la clinique de la Madeleine, le gynécologue Mahmoud Aidibé et ses trois agents, le Pédiatre, Hussein Jubaily, l’aide soignante Adjia Seynabou Diallo et l’infirmière Madeleine Faye ont comparu en audience spéciale à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour le scandale de la mort d’un nouveau-né survenu dans la structure sanitaire le 9 octobre 2021.
Tous ont plaidé non coupable. Le pédiatre Hussein Jubaily a déclaré que le bébé n’est pas mort de brûlures mais il a eu de la jaunisse le lendemain de la naissance. Par conséquent, il avait des lésions cutanées car il n’y avait aucune chaleur dans la salle.
« Je n'ai jamais senti l'odeur de bébé calciné mais des lésions cutanées et non un bébé cramé. Cet enfant est mort d'une maladie génétique dont souffrait les parents et non par asphyxie. Sa peau n'était pas cramée mais s'était décollée. C'est l'épiderme qui s'est décollée», s’est défendu le directeur de la clinique, Mahmoud Aidibé.
L’aide-soignante a également écarté la thèse de la brûlure. L’infirmière Madeleine Faye a déclaré qu’elle s’occupait des autres bébés au moment des faits.
Le père de la victime Reda Saleh a accusé la clinique de négligence et de non assistance. Il a déploré les mauvaises conditions de la clinique. « Les machines étaient obsolètes et n'étaient pas entretenues et que son enfant sentait le brûlé et avait des brûlures au visage, sur le corps et à l’abdomen», a révélé le père.
Jugeant les faits constants, les avocats de la partie civile ont réclamé des dommages et intérêts de 400millions de FCfa pour les deux parents
Le parquet a requis la relaxe du directeur de la clinique. Il a demandé que les agents soient condamnés à 2 ans dont 6 mois ferme et à une amende de 300.000 FCfa pour chacun.
La défense a plaidé la relaxe pour absence de preuve.