NETTALI.COM- C’est ce lundi 14 avril que le tribunal correctionnel de Dakar a évoqué le contentieux liant le Gie des chauffeurs de taxis urbains du Sénégal aux sociétés de transport Yango, Yassir et Heetch. Accusant ces sociétés de transport de concurrence déloyale et pratiques illégales de transport, les chauffeurs de taxis souhaitent se faire dédommager à hauteur 500 millions de Fcfa.

L’audience spéciale opposant les Gie des chauffeurs de taxis urbains du Sénégal aux sociétés de transport Yango, Yassir et Heetch s’est tenue ce lundi 14 Avril 2024 au tribunal correctionnel de Dakar.

Les premiers accusent les seconds de concurrence déloyale, d’escroquerie et d’exercice illégal de transport.
Venu représenter les chauffeurs de taxi , Modou Seck a davantage étalé leur colère devant le tribunal. Ils a soutenu que ces multinationaux sont dans une illégalité notoire et sont en train de menacer leur activité avec cette concurrence très malsaine qui date de 2021. « Ils ne remplissent aucune condition comme la mutation, la visite technique semestrielle. Ils n’ont pas aussi d’assurance voyage qui couvre les clients et de licence. Quiconque n’en a pas, sa voiture est mise en fourrière. Ils n'ont pas de permis catégorie, de visites catégories, le chauffeur doit faire du transport et non un particulier. En gros, ils n'ont aucun papier pour exercer le transport public alors que seuls les taxis sont habilités à faire ce type de transport» peste Modou Seck.

Embauchant dans la même trompette, Me Ibrahima Mbengue fustige que le fait que ce sont des gens qui viennent de nulle part qui dictent un système en toute illégalité avant de rappeler que le nouveau décret de 2024, instauré pour réglementer cette concurrence, est censé protéger les taxis urbains contre l’exploitation illégale et à clarifier les standards du transport urbain. « Le nouveau texte exige à ce que tout véhicule qui fait du yango mentionne Vtc sur sa voiture pour permettre aux agents de faire leur travail. Pourquoi vouloir tuer cette activité qui nourrit des milliers de famille ? » dit-il.

Par ailleurs, Me Daouda Seck , conseiller de Yango a jugé que la procédure est vexatoire. Il souhaite que ́le juge rejette toutes les demandes de la partie civile.

Me Bocar Arfang Ndao, plaidant pour Heetch a demandé aussi que le Gie soit débouté.

Le parquet a requis l’application de la loi. L’affaire sera vidée le 23 juillet 2025.