NETTALI.COM - Les missions chez les pays sous contrôle des juntes militaires se sont également déroulées dans de bonnes conditions et des accords ou projets d'accords ont également été trouvés sans grandes difficultés. D'ailleurs, pour le Mali, le Conseil d'administration du FMI a approuvé, le mercredi 16 avril, un décaissement de 129 millions de dollars au titre du guichet choc exogène de la Facilité de crédit rapide (FCR). “Ce qui ouvre ainsi la voie à un décaissement immédiat de 129 millions de dollars (93,3 millions de DTS)”, informe l'institution dans un communiqué, qui ajoute : “Le financement d'urgence du FMI aidera à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements engendrés par les inondations, tandis que le programme de référence de 11 mois vise à renforcer la stabilité macroéconomique, à renforcer la résilience, à protéger les personnes vulnérables et à améliorer la gouvernance, en servant de point d'ancrage pour les priorités macroéconomiques du gouvernement.”
Il y a quelques jours, dans le cadre des missions dépêchées dans les pays, le FMI informait avoir trouvé un accord sur la troisième revue de la Facilité élargie de crédit avec le Burkina Faso. “Le FMI et les autorités burkinabé ont conclu un accord pour la troisième revue du programme économique du Burkina Faso soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Une fois la revue approuvée par le Conseil d'administration du FMI, le Burkina Faso recevra un décaissement d’environ 32 millions de dollars américains (24,1 millions de DTS) de financement”, indiquait le communiqué.
“Nous n'avons pas de leçons à recevoir du FMI”
Recalé depuis l'année dernière par le Fonds monétaire international qui exige la mise en oeuvre de mesures de correction, le Sénégal travaille, pour sa part, à trouver des mécanismes alternatifs, basés surtout sur la mobilisation des ressources domestiques. Par rapport à la stratégie d'endettement, le pays semble de plus en plus se tourner vers le marché intérieur et sous-régional. Face aux députés le 14 avril dernier, le Premier ministre disait : “Nous donnons trop d'importance au FMI qui est un partenaire comme tous les autres. Nous ne quémandons rien du tout ; nous empruntons juste et nous sommes tenus de tout rembourser. Il faut donc d'abord compter sur nous-mêmes, mais cela passera par le fait de situer les responsabilités. D'ailleurs, je dois dire que le FMI même a sa part de responsabilité, parce que nous l'avions alerté en 2018, par rapport au dépassement sur les ressources extérieures. Nous n'avons donc pas de leçons à recevoir de personne.”
Cela dit, les ministres chargés de l'Économie et des Finances sont attendus à Washington, dans le cadre des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale.
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