NETTALI.COM-Plus de deux tiers (68,6 %) des Sénégalais sont inquiets du niveau de la dette publique. C’est ce qui ressort du rapport trimestriel de Senbaromètre.

Un récent rapport trimestriel de Senbaromètre dévoile les sentiments d’une population partagée face à l’économie, la gouvernance et les défis quotidiens. Entre stagnation des revenus, débats sur la loi d’amnistie et coût de la vie, les Sénégalais ont livré un verdict nuancé de l’an 1 de la gouvernance du président Bassirou Diomaye Faye. Le pouls du Sénégal vibre d’un mélange d’optimisme prudent et de préoccupations tenaces, selon le rapport trimestriel de Senbaromètre parcouru par Le Soleil. Près de la moitié des répondants (47,6 %) jugent l’économie correcte. Cependant, 27,2 % la trouvent morose.

L’endettement public hante les esprits : 68,6 % des sondés s’en alarment, dont un tiers (31,2 %) tire la sonnette d’alarme avec vigueur. Pour beaucoup, le portefeuille reste figé, plus de la moitié des interrogés confessant que leurs revenus n’ont pas bougé d’un iota ces trois derniers mois, reflet d’une économie qui patine. Mais, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Sans confirmation officielle, 44,4 % des Sénégalais estiment avoir vu leurs factures d’électricité s’alléger, une bouffée d’air frais pour la population.

Les étals des marchés semblent aussi plus cléments : 56,6 % des participants à l’enquête notent une baisse des prix alimentaires —un soulagement palpable dans un climat tendu. Mieux encore, 41,1 % affirment que leur quotidien s’est embelli ces derniers mois. Cela est considéré comme le signe d’une vitalité économique pour certains.

Sur la scène politique, la première année du président Bassirou Diomaye Faye divise l’opinion. La moitié des sondés lui accorde un passable, tandis que 23,3 % applaudissent, dont 11,5 % avec enthousiasme. La loi d’amnistie, en revanche, sème la confusion. Seuls 38,9 % disent la comprendre et un quart n’en capte que des bribes, révélant un dysfonctionnement dans la communication.

Les avis divergent autour du texte de la loi d’amnistie : 36,2 % exigent son abrogation totale, 32,2 % veulent en supprimer des pans et 28,7 % le soutiennent tel quel. Côté sécurité, une brise d’apaisement souffle pour 41,5 % des Sénégalais sondés. Ils perçoivent moins d’insécurité, même si certaines régions restent à la traîne. Les licenciements récents, eux, passent mieux : 44,5 % les jugent inévitables, justifiés par la conjoncture économique.