NETTALI.COM - Face aux accusations de malversations dans la gestion de l’aide alimentaire du Programme de résilience économique et sociale pendant la période de la Covid, Mansour Faye s'est lavé à grande eau. Sur sa page Facebook, l’ancien ministre du Développement communautaire a dénoncé une “manipulation” orchestrée par les membres du parti Pastef, expliquant que le processus d'acquisition des denrées a été transparent. "Les distributions aux bénéficiaires étaient supervisées par l’Administration territoriale, après un processus de ciblage inclusif", a-t-il notamment précisé dans un long texte que nous vous proposons. 
 
"La répétition est pédagogique, dit-on! Aussi, par devoir d’informer juste et vrai, mais surtout de ne pas mentir, comme le font beaucoup de Pastefiens et leurs sbires, je voudrais encore revenir sur le processus d’acquisition des denrées alimentaires du PRES (COVID-19).
 
Dans le contexte d’urgence lié à la Pandémie de Covid-19, Monsieur Le President de la République avait pris le décret numéro 2020-781 du 18 mars 2020 portant dérogation au Code des Marchés Publics pour les dépenses relatives à la lutte contre le COVID-19.
J’informe aussi que, quasiment, tous les pays du monde, de même que certains organismes internationaux (Banque Mondiale, BID,…), avaient tous suspendu leurs procédures de gestion des marchés!
 
Il était, dès lors, clair et évident, que tous les Ministres en charge des axes du PRÈS (Programme de Résilience Économique et Sociale) avaient la possibilité de faire passer, par leurs services compétents, les marchés COVID sans aucune obligation de faire appel à certaines procédures du Code des Marchés Publics, notamment les Appels d’Offres.
Sous ce rapport, je rappelle que la voie par " entente directe" fait partie intégrante des mécanismes reconnus par le Code des Marchés Publics!!
 
Relativement au volet "aide alimentaire", c'est sous mon impulsion, que le MDCEST a choisi, par mesure de prudence, avec célérité et pour plus de transparence, de faire appel à la procédure d’Appel d’Offres.
 
Dans cette dynamique, j’ai adressé un courrier (00027/MDCEST/DAGE du 30 mars 2020) à l’ARMP aux fins de solliciter son appui et son accompagnement, pour encadrer le processus d’acquisition des denrées alimentaires dans ce contexte d’urgence!
 
La réponse de l’ARMP (00000745/ ARMP/DG/SP du 02 avril 2020), a servi de boussole au MDCEST, pour conduire au mieux, ce processus.
- Ainsi, le mercredi 1er avril 2020, dans les quotidiens « Le Soleil » et « L’Observateur », parurent les avis de commande ouverte en procédure d’urgence.
- Après dépôts des offres dans les délais impartis, la Commission des Marchés du MDCEST, présidée par le DAGE, procéda aux évaluations des offres reçues.
- Le 11 avril 2020, le quotidien «Le Soleil», publiait l’avis d’attribution des fournisseurs ayant respecté les critères définis par les services appropriés. Et, spécifiquement pour le riz, la liste des 04 bénéficiaires était la suivante:
- Groupe Bembouck (5.000 T)
- Avantis Suarl (35.000 T+ 10.000 T) suite à l’augmentation du volume de la commande.
- AFRI And CO (30.000 T)
- CCMN (30.000 T)
 
- Le même jour du 11 avril 2020, après harmonisation avec les Services de la Présidence de la République, SEM le Président Macky SALL procédait au lancement officiel des Opérations de distribution à l’échelle nationale.
Ainsi démarrait, l’une des plus grandes opérations de distribution d’appui alimentaire en Afrique, dans un intervalle temporel de 03 mois.
 
Je rappelle que toutes les acquisitions ont été réceptionnées en co-gestion, par les services du Commissariat à la Sécurité Alimentaire et un Colonel dépêché par l’Armée Nationale dans le cadre de ce Programme.
La sécurisation des livraisons était assurée par la Gendarmerie Nationale, sous la supervision d’un Colonel jusqu’au point de chute, relayé par l’Administration Terrritoriale, sous la Coordination des Gouverneurs de Région.
 
Les distributions aux bénéficiaires étaient supervisées par l’Administration Territoriale, après un processus de ciblage inclusif.
 
Par ailleurs, pour les paiements des Fournisseurs, un Gestionnaire avait été désigné, à cet effet, au niveau du Ministère des Finances où il centralisait quasiment tous les paiements.
Le Dage, étant lui aussi désigné par le MFB comme gestionnaire de compte, a effectué certains paiements justifiés, en parfait accord avec le MFB (Rapport CC, P. 102 & 103). Du reste, sur ce point, la Cour n’évoque que des questions procédurales!
 
L’histoire de la "surfacturation" soulevée par le Vérificateur de la Cour de Comptes, est une véritable forfaiture.
 
Je tenais à apporter ces quelques informations, des remarques et des précisions, pour que nos Compatriotes comprennent les vrais enjeux que pose la démarche du pouvoir et afin que nul n'en ignore!!"