NETTALI.COM - L’Assemblée nationale entre dans une nouvelle phase de son action judiciaire avec la convocation urgente de deux réunions cruciales pour l’examen de la demande de mise en accusation de cinq anciens ministres devant la Haute Cour de justice. Cette procédure fait suite à la saisine du Parquet qui a demandé l’ouverture d’une enquête concernant la gestion du Fonds Force Covid-19, une affaire qui secoue actuellement le paysage politique et judiciaire du pays.
L'Assemblée nationale a déclenché, ce mardi 22 avril 2025, la procédure pour la transparence et la justice. Deux figures clés de l’administration précédente, Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire et de l’Équité sociale, ainsi que Moustapha Diop, ancien ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes entreprises, figurent parmi les premiers visés par cette mise en accusation.
Mais ces deux noms ne sont pas les seuls à être cités. L’Assemblée nationale a reçu un lot de dossiers concernant un total de cinq anciens ministres impliqués dans la gestion controversée de ce fonds destiné à lutter contre les effets économiques de la pandémie. Le président Malick Ndiaye, après réception des courriers des autorités judiciaires, a convoqué une série de réunions décisives. D’abord, une réunion des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, suivie par une autre réunissant la Conférence des présidents.
Lors de ces réunions, le but est d’informer les membres de la procédure en cours et de déterminer le calendrier des travaux législatifs liés à ces affaires. La Conférence des présidents, une instance clé de l’Assemblée, sera chargée de fixer les dates de réunion de la Commission des Lois, qui examinera ces dossiers, ainsi que de la plénière qui devra voter la résolution de mise en accusation.
Cette évolution traduit une volonté claire de la part des autorités de faire toute la lumière sur les accusations qui pèsent sur les anciens membres du gouvernement, et ce, dans un climat où la gestion des fonds publics, notamment ceux alloués à la gestion de la crise sanitaire, est au cœur de nombreuses interrogations. Pour l’instant, l’Assemblée nationale semble prête à se faire le fer de lance de cette mise en accusation, un acte symbolique fort dans la lutte pour la transparence au sein des institutions.