NETTALI.COM- Invité du " Jury du dimanche", le président du parti Ensemble pour le travail, l'intégrité et la citoyenneté éthique, Elhadji Hamidou Dème, a salué la décision du Conseil constitutionnel qui a rejeté la loi interprétative. L’ancien magistrat a dénoncé ce qu'il appelle l'impunité sélective du parti Pastef.
La loi interprétative a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Invité du jury du dimanche, le président du parti Ensemble pour le travail, l'intégrité et la citoyenneté éthique a estimé que ce rejet représente une défaite morale pour le parti Pastef qu'il accuse d'avoir voulu instaurer une justice sélective au profit de ses partisans.
« C'est une défaite morale de Pastef dans la mesure où les plus grands défis que nous avions quand les Sénégalais ont décidé de changer, c'était que la manière de gouverner puisse changer. Qu'on ne soit pas dans les clivages, la partisanerie. Que nos dirigeants soient au dessus de la mêlée, qu'ils puissent gouverner et être au service de tous les Sénégalais », a déclaré El Hadj Hamidou Dème dénonçant ainsi des pratiques qu'il qualifie de perverses et contraires au principe de lutte contre l'impunité.
« Tout ce que nous voyons depuis pratiquement un an, nous renvoie à des pratiques que nous avons critiquées et qui devaient véritablement cesser », dit l’ancien magistrat.
Avant de poursuivre : « la défaite morale, elle est pire que tout, parce qu'au moment de voter cette loi, vous avez vu des députés exhiber les photos des jeunes qui ont été victimes de ces violences pour faire croire qu'ils étaient là pour l'impunité totale. En réalité, la majorité de Pastef avait organisé une impunité pour leurs partisans. Donc c'était une justice sélective qu'ils voulaient et c'est malheureusement un dessein qui a été clair et qui a été censuré par le Conseil constitutionnel ».